Historique du régiment

Historique du régiment

Le 5ème Régiment d’Infanterie Légère est issu de la 5ème Demi-Brigade Légère, créé en 1796 à partir des 1er et 3ème Bataillon de la 55ème Demi-Brigade de bataille, du 1er bataillon de la 6ème Demi-Brigade Légère, de la 22ème Demi-Brigade Légère, de la 201ème Demi-Brigade de bataille et de la 3ème Demi-Brigade de bataille provisoire. Le Citoyen Chatagnier est alors nommé chef de la 5ème Demi-Brigade.

Entre 1796 et 1797, la 5ème Demi-Brigade est incorporée à l’armée d’Italie. Elle sera mentionnée en particulier lors du siège de Mantoue, l’affaire de Primolano le 7 Septembre 1796 et la bataille de Bassano le 8 Septembre 1796.

A partir de 1798, le Régiment reçoit l’ordre de rejoindre l’armée d’Angleterre sur les côtes Nord-Ouest de la France. La 5ème Demi-Brigade dispose alors de 1623 hommes au départ de Vérone, le 20 Nivôse. L’arrivée est prévue à Avranches le 21 Ventôse, cependant le Régiment reçoit l’ordre de rejoindre les forces d’occupation en suisse alors qu’il traverse le département du Rhône.

Entre 1798 et 1800, la 5ème Demi-Brigade fait partie des armées d’Helvétie et d’Italie. Entre 1800 et 1801, elle est avec l’Armée d’Italie et de l’Intérieur. Après avoir été réorganisé et renforcé par ordre du Général Bonaparte, la 5ème Demi-Brigade Légère embarque à Brest pour Saint-Domingue.

A la toute fin de 1801, elle sera progressivement démantelée et les rébellions indigènes ainsi que les invasions espagnoles vont finalement aboutir à la destruction de la 5ème Demi-Brigade.

Il est donc important de distinguer cette première 5ème Demi-Brigade Légère et la nouvelle 5ème Demi-Brigade Légère levée en France en 1802 puis renommée 5ème Régiment d’Infanterie Légère en 1803.

En 1803, ordre est donné de réunir tous les rescapés des 5ème et 11ème Demi-Brigade Légère, toutes deux stationnées à Saint-Domingue, afin de former le 5ème Régiment d’Infanterie Légère. Il sera stationné à Pau et sera progressivement rejoint par les débris des bataillons de divers régiments. Le nouveau Régiment se retrouve alors sous les ordres du colonel Dubreton (qui a servi à Saint Domingue avec la 11e Légère) ; composé de 4 bataillons le nouveau Régiment reçoit à la fin de l’année ses 4 Aigles et drapeaux. Le Régiment sera chargé d’assuré la sécurité des côtes Nord-Ouest tout en étant stationné à Poitiers. Le 22 octobre 1805, Bonaparte donne ordre au Régiment de se rendre à Versailles où il se verra accorder 60 bonnets de grenadiers à titre de gratification.

De début 1806 à mai 1807, le 5ème Léger est stationné en Normandie en tant que garnison puis le 1er et 2nd bataillon reçoivent l’ordre de se rendre à Berlin en passant par Paris et Mayence.

En 1807, ces deux bataillons sont présents au siège de Stralsund dans l’armée du Maréchal Brune, le Chef de Bataillon Faure sera blessé le 14 Juillet. Après cet événement, le 5ème Léger est envoyé à Hambourg où il sera renforcé par 150 hommes venus de Cherbourg puis sera intégré dans l’armée du Rhin.

Fin 1808, les deux bataillons restants sont incorporés dans l’armée d’Espagne où le 3ème sera complété à 840 hommes avec des conscrits venus de Bayonne.

Le 3ème bataillon se rend à Aranda où il va subir de nombreuses pertes puis il est présent au siège de Zaragoza, où 5 officiers du régiment seront blessés ou tués le 27 janvier. Le siège va se terminer le 21 février 1809 où le régiment perdra le lieutenant Valette et le sous-lieutenant Demazis. Après la prise de la ville, le régiment reste en garnison dans cette dernière où il sera renforcé avec 600 conscrits en septembre 1809.

Résumé de la position des différents corps du 5ème Léger

1er bataillon : chef de bataillon Javersac à Cherbourg
2e bataillon : Chomeau, 14e division militaire
3e bataillon : Lefizelier, à la 3e division 3ème Corps
4e bataillon : Gossel en Espagne
5e bataillon : dépôt à Cherbourg

En 1809, une partie du Régiment participe à la campagne d’Autriche : les deux 1ers bataillons présents en Allemagne seront complétés par des bataillons germaniques ainsi que par les grenadiers, les voltigeurs et quatre compagnies de fusiliers du 4ème bataillon.

En 1810, le 1er et 2nd bataillons participent à la bataille de Wagram. Cependant, pendant une charge à la baïonnette, les troupes italiennes prennent les deux bataillons germaniques pour des autrichiens et ouvre le feu. Ces derniers répliquent et le 5ème Léger subit de très lourdes pertes dont le Chef de Bataillon Quincieux. Le 15 mars, les deux 1ers bataillons reçoivent l’ordre de se rendre à Cherbourg afin de rejoindre le 5ème bataillon nouvellement formé au dépôt. Le 25 avril, le Régiment participe à une expédition sur les îles anglo-normandes.

Le 23 avril 1810, le Régiment participe au siège de Lérida. Le 5e Léger y perdra le capitaine Byais, tandis que les capitaines Arvet, Bertaux et Dimpre, Gosselle et Perroux seront blessés.

En 1811, le 3ème et le 4ème bataillon qui sont toujours en Espagne participent au siège de Tarragone où il perdra le chef de bataillon Javersac le 28 juin. Ils participeront au siège de Valence du 7 Novembre 1812 au 15 Février 1813. Le 9 juin 1811, deux des bataillons qui stationnent à Cherbourg sont envoyés à Rennes où ils recevront de l’artillerie pour équiper 4 bataillons afin de fournir de l’artillerie aux deux bataillons en Espagne. Les 1er et 2nd bataillons partent en Juillet pour Bayonne, puis à l’Armée du Nord de l’Espagne où ils vont mener pendant deux ans une guerre dans les provinces basques contre des partis de guérilla.

Au début de 1813, le Régiment voit ses bataillons séparés. Le colonel et les trois 1ers bataillons sont en Espagne. Le 4e s’est reformé à Cherbourg et, accompagné d’un 6ème, part pour l’Allemagne. Le 5ème bataillon de dépôt reste à Cherbourg tandis qu’un 7ème bataillon va être en formation à Bordeaux. Le 6 janvier 1813, le 4ème bataillon est incorporé dans l’armée du Main dans le 4ème Régiment provisoire de chasseurs afin de participer à la campagne d’Allemagne. Ce dernier sera présent aux Batailles de Lütwen le 2 mai, de Würschen le 21 mai et de Leipzig du 16 au 19 Octobre. Après la défaite, l’armée recule et le 4ème bataillon rejoint par le 6ème s’enferme dans Mayence.

Lors de la reconquête de l’Espagne par les coalisés, le 5ème Léger doit évacuer Valence et se retrouve à Barcelone ; puis pour éviter une déroute totale, le Maréchal Soult prend le commandement de l’armée du Nord transformé en armée des Pyrénées. Il contre-attaque sur Pampelune le 27 et 30 juillet 1813, le Régiment y participe et subit de Légères pertes. Puis il participe à la défense de Bayonne face à Wellington. Le Régiment qui a subit énormément de pertes est réduit à un unique bataillon de 605 hommes et 15 officiers aux ordres du Général Maucomble.

En Janvier 1814, les restes du 2ème bataillon du 5ème Léger font partie de la division de réserve de Paris aux ordres du Général Gérard. Ils vont participer aux débuts de la campagne de France. Il sera rapidement envoyé à Troyes mais le 23 Février, la ville de Troyes est reprise. Le 5ème Léger y aura de nouvelles pertes. Les effectifs devenant squelettiques, le bataillon du 5ème Léger disparaît alors des commentaires.

A la première Restauration, le 5ème Léger garde son rang mais prend le titre de Régiment d’Infanterie Légère d’Angoulême. Il reçoit, pour compléter ses effectifs, une partie du 37ème Léger impérial dissout. Son dépôt est toujours fixé à Cherbourg et le colonel reste Curnier de Pilvert. Mais les hommes du Régiment basés à Cherbourg restent fidèles à l’Empereur.

Pendant les cents jours, la quasi-totalité du Régiment est redéployé à Paris en urgence.

Le 18 juin 1815, le Régiment est présent à Waterloo sur l’aile droite française et tente de repousser les Prussiens mais subira de lourdes pertes. Les capitaines Lacroix et Leroy sont tués, le chef de bataillon Gaud et les capitaines Salicetti et Boulier sont blessés. Les forces françaises démoralisées reculent sur Paris, livrant de petits combats de retardement. Le 6ème Corps d’armée, où servait le 5ème Léger, ne compte plus que 2800 hommes. Pendant la 2nde Restauration, seul le 4ème Bataillon qui avait été envoyé en Guadeloupe est encore en activité et est renommé “bataillon de Bourbon”.